Jean Peyrin, figure historique de la FFE s’est éteint mardi 7 octobre à l’âge de 91 ans

Né en 1933, il avait appris les Echecs vers la trentaine, à une époque où les clubs d’Echecs s’appelaient encore des « Cercles ».
Il avait rejoint l’Echiquier Grenoblois, qui serait son club de toujours, peu de temps après sa création en 1962.

Cadre de l’administration des PTT, il mettrait par la suite ses compétences et ses convictions de grand fonctionnaire au service de la FFE : service public, neutralité, égalité, sans parler d’une capacité de travail exceptionnelle.

Comme joueur, il avait rapidement su progresser et se faire une place.

Vainqueur avec l’Echiquier Grenoblois de la Coupe de France 1973 contre Strasbourg, à une époque où le club alsacien dominait outrageusement la discipline (6 titres de 1969 à 1975… mais pas 1973) ; les Interclubs n’existaient pas encore, la Coupe de France était donc le titre par équipe majeur.

Puis il joue le National en 1975 où il fait 20e sur 26.

Par la suite, il s’engagera au service de la FFE pour laquelle il occupera quantité de responsabilités : membre du comité directeur fédéral pendant près de 30 ans, il animera également la commission d’appel et la commission technique. D’ailleurs, quantité de règlements fédéraux actuels proviennent directement de ses idées et de ses propositions.

Il sera également président de la ligue Dauphiné-Savoie jusqu’en 2012.

Sa grande fierté aura été d’être Directeur des Championnats de France. C’est lui qui pendant 25 ans a reçu et enregistré les inscriptions, a dispatché les joueurs dans les différents tournois, était présent sur place pour régler tous les détails. On a du mal à se rendre du travail de romain que c’était avant internet : tout cela se faisant par courrier postal, il fallait recevoir, traiter et classer à la main 1000 lettres, gérer les paiements ! Méthodique et minutieux, il pouvait dire sans se tromper qu’à telle date, il y avait tant de joueurs de plus ou de moins qu’à la même date 1, 2 ou 5 ans avant.

Jean ne comptait jamais ni ses heures ni sa peine. C’était un modeste qui préférait le travail obscur et la discrétion à l’agitation et à la lumière.

Aujourd’hui, l’Echiquier Grenoblois est orphelin de sa figure historique, et la FFE a perdu un de ses plus grand serviteur.